Le travail du groupe de recherche, entamé à l’automne 2018, a consisté en premier lieu à développer une base de données permettant d’enregistrer les textes ainsi que la documentation archéologique rassemblés par l’équipe. La base de données a été conçue par Vincent Razajanao, sous la houlette de Nathalie Prévot et avec la collaboration d’Édouard Chiricat.

En fait, l’infrastructure numérique utilisée pour la constitution de cette documentation est l’adaptation du Patrimonium Editor en cours de développement dans le cadre du projet PATRIMONIVM ERC . Il a par ailleurs été décidé d’utiliser également le XML (eXtensible Markup Language) pour l’enregistrement des données relatives aux lieux, sites, monuments, entrant dans le périmètre du projet. La base de données est pour le moment réservée à un usage interne et est encore en cours de développement pour la partie concernant les données archéologiques.

Le travail de rassemblement des données a été effectué sous la direction de Pierre Fröhlich et de Christof Schuler : pour la partie épigraphique, pour la Carie par Édouard Chiricat à Bordeaux, par Jack Schropp pour la Lycie à Munich. Pour la partie archéologique, par Julie Bernini (Carie) à Bordeaux, par Matthias Pichler (Lycie) à Munich.

Ont été collectés, analysés, saisis et indexés 700 textes (400 pour la Carie, le reste pour la Lycie) et une trentaine de sites archéologiques ont été recensés, détaillés. Ainsi 5 gymnases – en Carie – 9 stades – surtout en Lycie – et un nombre plus important de palestres possibles, dont l’identification demeure incertaine. Des difficultés analogues se rencontrent à propos des bains : dans l’état actuel de la recherche et des publications disponibles, il n’est souvent pas possible d’être certain s’ils étaient liés à un ensemble gymnasial.

Voici ici quelques exemples des documents que nous avons rassemblés et ici de ce que l’on peut en tirer.

Cela étant, cette enquête sur la Carie et la Lycie n’est qu’une première étape, destinée à préparer l’étude d’un ensemble géographique plus vaste, l’Asie Mineure occidentale et méridionale, qui a fait l’objet d’une demande de financement franco-allemand (ANR-DFG) en mars 2020.